La mentalité d'un groupe est une force puissante. Le ressenti d'un des membres peut complètement en bouleverser la dynamique. Faites en sorte que votre équipe reste productive en surveillant ces quatre signaux d'alarme.
Pourquoi certaines sessions de brainstorming sont-elles extrêmement productives alors que d'autres tombent complètement à plat ?
Nicole Lipkin, psychologue clinicienne, explique dans son livre "What Keeps Leaders Up At Night" que tout dépend de la conformité au groupe. Lorsque les managers sont capables de maintenir une culture saine et positive au sein de leur organisation, cela peut déboucher sur des résultats formidables. Quand, au contraire, une dynamique de groupe s'avère contre-productive, il peut être difficile de remettre l'équipe sur la bonne voie.
"Les managers qui s'aperçoivent que la productivité d'une équipe se dégrade doivent intervenir immédiatement", écrit l'experte. Malheureusement, "il arrive souvent que le manager ne se rende pas compte du problème car il s'est lui aussi conformé au groupe."
Voici, selon Nicole Lipkin, les quatre facteurs qui impactent la conformité au groupe.
1. La concurrence devient trop sérieuse
La concurrence entre collègues contribue à un environnement de travail sain. Un trop grand esprit de compétition, en revanche, peut créer des alliances rivales au sein de l'organisation et envenimer l'ambiance de travail.
Nicole Lipkin appelle cela la mentalité "eux contre nous", qui voit le jour lorsque les gens se sentent tellement à l'écart des autres membres de l'équipe qu'ils se sentent exclus du groupe. La concurrence apparaît naturellement lorsque l'organisation est divisée en plusieurs équipes ou services car les gens essayent presque systématiquement d'"améliorer le statut du groupe auquel ils appartiennent". Cependant, cette façon de penser ne devrait jamais être poussée à l'extrême, au point que les individus des différents groupes aient l'impression de ne plus travailler en vue du même objectif.
Lorsque cela prend trop d'ampleur, les managers doivent mettre fin à cet esprit de compétition en réorganisant les groupes et déplaçant certaines personnes d'un groupe à un autre. Ils peuvent également imaginer un projet qui nécessite que tous les employés travaillent en commun afin de promouvoir la "collaboration intergroupes."
2. Il existe une trop grande loyauté envers un groupe en particulier
Les managers devraient faire attention à la conformité au groupe "extrême" puisque celle-ci fait courir le risque "d'étouffer la créativité, l'innovation, la pensée critique, la prise de décision et la résolution de problèmes," écrit Lipkin.
C'est ce qui se passe lorsque les gens éprouvent tellement de loyauté à l'égard d'un groupe de l'organisation en particulier qu'ils fermeront les yeux sur toutes les fautes de celui-ci par peur d'être désapprouvé.
Nicole Lipkin précise que les managers peuvent prévenir cette trop grande conformité au groupe en établissant une "règle des alternatives", qui autorise un grand nombre de personnes à intervenir lors des prises de décision ou de la réalisation d'une tâche donnée. De cette manière, les employés n'auront plus l'impression de devoir se conformer au groupe ou de risquer d'être désapprouvé par les autres.
3. L'effort individuel n'est pas reconnu
Selon la psychologue, lorsque les efforts individuels ne sont pas reconnus, on assiste à un phénomène de "paresse sociale", terme utilisé pour décrire les efforts réduits fournis par les individus lorsqu'ils travaillent en groupe. Généralement, la paresse sociale voit le jour car l'individu pense que ses efforts ne seront pas reconnus ou qu'ils ne changeront pas grand-chose au résultat final.
Comment les managers peuvent-ils y remédier ? Nicole Lipkin affirme qu'il s'agit simplement de donner l'impression aux employés qu'ils possèdent une partie de l'entreprise.
"Si vous estimez que votre dur labeur débouchera sur un résultat positif (prime, reconnaissance, fierté) pour vous et les autres membres, vous ferez tout ce que vous pouvez pour atteindre votre objectif, écrit-elle. Si, en revanche, vous pensez que votre travail ne constituera qu'un sixième du résultat souhaité, qu'il passera inaperçu ou qu'il remplira un objectif d'équipe en apparence absurde, vous vous appliquerez moins et pencherez vers la paresse sociale."
4. L'un des membres a une attitude négative
"Sur le lieu de travail, l'humeur des employés a un impact considérable sur la prise de décision, la résolution des problèmes, l'attention et la concentration, les interactions interpersonnelles, les performances, la productivité ainsi que la culture de l'entreprise dans son ensemble," souligne l'experte.
Les managers doivent faire extrêmement attention aux émotions qu'ils laissent transparaître car celles-ci ont le potentiel de démoraliser l'équipe toute entière.
Nicole Lipkin suggère de surveiller comment votre humeur et votre comportement non-verbal affecte les personnes qui vous entourent. Vous devriez également relire avec beaucoup d'attention chaque mail, message instantané ou SMS avant de l'envoyer à un collègue ou à un votre associé.
"Les variations émotionnelles que l'on observe dans n'importe quel groupe peuvent tout aussi bien avoir des effets positifs que des effets négatifs", conclut Nicole Lipkin.
Article de Vivian Giang. Traduction par Joséphine Dennery, JDN.
Voir l'article original : 4 Ways That Good Group Dynamics Turn Bad
Pourquoi certaines sessions de brainstorming sont-elles extrêmement productives alors que d'autres tombent complètement à plat ?
Nicole Lipkin, psychologue clinicienne, explique dans son livre "What Keeps Leaders Up At Night" que tout dépend de la conformité au groupe. Lorsque les managers sont capables de maintenir une culture saine et positive au sein de leur organisation, cela peut déboucher sur des résultats formidables. Quand, au contraire, une dynamique de groupe s'avère contre-productive, il peut être difficile de remettre l'équipe sur la bonne voie.
"Les managers qui s'aperçoivent que la productivité d'une équipe se dégrade doivent intervenir immédiatement", écrit l'experte. Malheureusement, "il arrive souvent que le manager ne se rende pas compte du problème car il s'est lui aussi conformé au groupe."
Voici, selon Nicole Lipkin, les quatre facteurs qui impactent la conformité au groupe.
1. La concurrence devient trop sérieuse
La concurrence entre collègues contribue à un environnement de travail sain. Un trop grand esprit de compétition, en revanche, peut créer des alliances rivales au sein de l'organisation et envenimer l'ambiance de travail.
L'esprit de compétition ne doit
pas devenir trop envahissant.
Nicole Lipkin appelle cela la mentalité "eux contre nous", qui voit le jour lorsque les gens se sentent tellement à l'écart des autres membres de l'équipe qu'ils se sentent exclus du groupe. La concurrence apparaît naturellement lorsque l'organisation est divisée en plusieurs équipes ou services car les gens essayent presque systématiquement d'"améliorer le statut du groupe auquel ils appartiennent". Cependant, cette façon de penser ne devrait jamais être poussée à l'extrême, au point que les individus des différents groupes aient l'impression de ne plus travailler en vue du même objectif.
Lorsque cela prend trop d'ampleur, les managers doivent mettre fin à cet esprit de compétition en réorganisant les groupes et déplaçant certaines personnes d'un groupe à un autre. Ils peuvent également imaginer un projet qui nécessite que tous les employés travaillent en commun afin de promouvoir la "collaboration intergroupes."
2. Il existe une trop grande loyauté envers un groupe en particulier
Les managers devraient faire attention à la conformité au groupe "extrême" puisque celle-ci fait courir le risque "d'étouffer la créativité, l'innovation, la pensée critique, la prise de décision et la résolution de problèmes," écrit Lipkin.
C'est ce qui se passe lorsque les gens éprouvent tellement de loyauté à l'égard d'un groupe de l'organisation en particulier qu'ils fermeront les yeux sur toutes les fautes de celui-ci par peur d'être désapprouvé.
Nicole Lipkin précise que les managers peuvent prévenir cette trop grande conformité au groupe en établissant une "règle des alternatives", qui autorise un grand nombre de personnes à intervenir lors des prises de décision ou de la réalisation d'une tâche donnée. De cette manière, les employés n'auront plus l'impression de devoir se conformer au groupe ou de risquer d'être désapprouvé par les autres.
3. L'effort individuel n'est pas reconnu
Selon la psychologue, lorsque les efforts individuels ne sont pas reconnus, on assiste à un phénomène de "paresse sociale", terme utilisé pour décrire les efforts réduits fournis par les individus lorsqu'ils travaillent en groupe. Généralement, la paresse sociale voit le jour car l'individu pense que ses efforts ne seront pas reconnus ou qu'ils ne changeront pas grand-chose au résultat final.
Comment les managers peuvent-ils y remédier ? Nicole Lipkin affirme qu'il s'agit simplement de donner l'impression aux employés qu'ils possèdent une partie de l'entreprise.
Veillez à ce que les membres de l'équipe
ne se sentent pas exclus de l'effort de groupe.
"Si vous estimez que votre dur labeur débouchera sur un résultat positif (prime, reconnaissance, fierté) pour vous et les autres membres, vous ferez tout ce que vous pouvez pour atteindre votre objectif, écrit-elle. Si, en revanche, vous pensez que votre travail ne constituera qu'un sixième du résultat souhaité, qu'il passera inaperçu ou qu'il remplira un objectif d'équipe en apparence absurde, vous vous appliquerez moins et pencherez vers la paresse sociale."
4. L'un des membres a une attitude négative
"Sur le lieu de travail, l'humeur des employés a un impact considérable sur la prise de décision, la résolution des problèmes, l'attention et la concentration, les interactions interpersonnelles, les performances, la productivité ainsi que la culture de l'entreprise dans son ensemble," souligne l'experte.
Les managers doivent faire extrêmement attention aux émotions qu'ils laissent transparaître car celles-ci ont le potentiel de démoraliser l'équipe toute entière.
Nicole Lipkin suggère de surveiller comment votre humeur et votre comportement non-verbal affecte les personnes qui vous entourent. Vous devriez également relire avec beaucoup d'attention chaque mail, message instantané ou SMS avant de l'envoyer à un collègue ou à un votre associé.
"Les variations émotionnelles que l'on observe dans n'importe quel groupe peuvent tout aussi bien avoir des effets positifs que des effets négatifs", conclut Nicole Lipkin.
Article de Vivian Giang. Traduction par Joséphine Dennery, JDN.
Voir l'article original : 4 Ways That Good Group Dynamics Turn Bad
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire