CHAPITRE I : ORGANISATION INTERNE DES
ENTREPRISES
I-1 La direction technique
A pour mission
l’exploitation des activités professionnelles de l’entreprise et à cet effet,
elle devra étudier, concevoir, faire exécuter et contrôler les travaux. Ces
fonctions sont remplies par des organes spécialisées parmi les quelles :
I-1-1
Bureau d’études
D’une part, le
bureau d’études est chargé d’établir après calculs appropriés les plans
d’exécution à partir des plans d’architecture.
D’autre part,
le bureau participe également à l’établissement des soumissions pour répondre
aux appels d’offre.
Et enfin, il
est en contact avec les laboratoires et organise le contrôle.
Il doit
être dirigé par un ingénieur qui comprend des calculateurs, des dessinateurs
qui traduisent les calculs des dessinateurs des petites études pour service de
reproduction des plans.
I-1-2
Bureau d’estimation et de commandes
Ce bureau doit être dirigé par un commis
d’entreprise ayant sous ses ordres des métreurs et des aides métreurs. Ce
service est charger de chiffrer les commandes d’après les plans, de consulter
fournisseurs et ou des traitants, de rédiger les attachements, d’établir les
situations mensuelles de travaux et les mémoires.
I-1-3
Bureau des travaux
Il est dirigé par un ingénieur, chefs
des travaux et secondé par des conducteurs des travaux qui donnent des ordres
aux chefs chantiers qui eux dirigent le personnel d’exécution proprement dit.
Ce service est
chargé de mobiliser et ouvrir des chantiers, de faire exécuter les travaux
selon les plans fournis et les règles de l’art et en respectant les plannings,
les prix et temps impartis découlant du marché traité.
Il assure l’approvisionnement des
chantiers, surveille et contrôle le déroulement et en est responsable de l’application
des instructions permanentes et notamment des règlements d’hygiène et de
sécurité.
Dans
certaines entreprises, tout chantier important est mené par un directeur de
travaux disposant sur place d’un personnel varié : métreurs, dessinateurs,
comptables, conducteurs.
I-1-4 Bureau des méthodes :
Dernier né dans la construction, il
se révèle être l’organe primordial de la direction technique, par les fonctions
importantes dont il est chargé. Il a pour tâches lorsqu’il existe :
- Les études de prix en liaison avec les services précédents et à l’aide des documents de chantiers : chiffrer les ouvrages élémentaires, les temps élémentaires qui serviront pour les futures soumissions ;
- L’établissement des documents de préparation de chantier (dossier de lancement). Cette activité essentielle se traduit :
- En plannings divers d’ordonnancement et d’exécution (approvisionnements, rotation d’équipes spécialités et de matériel)
- En plans d’aménagement général
- En fiches d’instructions détaillées sur les modes opératoires avec intégration des dispositifs de sécurité dans le processus d’exécution (organisation des postes de travail
- En documents permettant de mieux suivre la marche des travaux et de rendre ceux-ci plus efficients
L’analyse
et l’exploitation des résultats en cours d’exécution et en fin de
chantier : la confrontation de ces résultats : la confrontation de
ces résultats avec les prévisions de l’étude permet de tirer des enseignements
pouvant se traduire par des décisions immédiates appliquées aux chantiers en
cours.
I-2
Le service matériel
Cet
organe qui gère le parc matériel est chargé d’entreposer, d’acheminer,
d’entretenir et réparer le matériel et l’outillage nécessaires au
fonctionnement des chantiers. Ces tâches se traduisent sous forme de :
- Mise à jour des fiches de stocks du service magasin
- Codification du matériel avec des fiches d’emploi
- Planning d’utilisation, de contrôle périodique
- Centralisation des mouvements de matériels
- Travaux d’installation des engins sur les chantiers
Ce
service peut grouper, outre celui de la mécanique, divers ateliers spécialisés,
chargés de fabriquer des coffrages et outillages spéciaux
Il peut être,
selon les entreprises, soit sous l’autorité du secrétaire générale, soit sous
celle du directeur technique, soit érigé en société affiliée qui loue son
matériel aux divers chantiers.
Le bureau
d’approvisionnements peut être rattaché au service matériel. L’ensemble est
dirigé par un ingénieur.
CHAPITRE II : ÉTUDES PRÉPARATOIRES A
L’OUVERTURE D’UN CHANTIER
II-1
DÉFINITION D’UN CHANTIER
C’est
à la fois le lieu où l’on construit, et la réalisation mène de la construction
projetée, dans un délai donné. Un chantier est limité dans le temps et dans
l’espace et sera pratiquement toujours différent des chantiers précédents. Il
faut donc chaque fois repenser le problème de son organisation.
II-
2 Comment se décide l’ouverture d’un chantier
Dans la pratique courante, le futur
client -maître de l’ouvrage -décide de faire construire un ouvrage. Il
s’adresse à cet effet soit un architecte, soit directement à un entrepreneur,
en lui indiquant ses intensions : but visé, caractéristiques essentielles
de la construction envisagée sur un terrain donné, et le charge de l’étude
complète du projet.
II-3
documents concernant la main d’œuvre
II-3-1
Déterminer les effectifs et leur répartition
Il nous faut à
cet effet, calculer séparément les temps cumulés alloués à l’exécution de
chaque catégorie, tranche ou série d’opérations pouvant constituer réellement
un poste ou sous -poste de travail
durable et répétitif surtout, c'est-à-dire pouvant être confié à une équipe
définissable et dont la stabilité dans le travail pourra être assuré, par
exemple :
- L’équipe des démarreurs de chantiers réalisant les installations
- L’équipe des coffreurs subdivisée, en planchers, voiles, poteaux
- L’équipe des ferrailleurs réalisant la confection et la pose des armatures
- L’équipe des maçons
- L’équipe de pose des éléments préfabriqués et des dispositifs de sécurité
Relever
ensuite sur le projet de planning général de coordination, le nombre de jours
ouvrables respectivement affecté à chacune des séries d’interventions bien
définies : connaissant la durée moyenne de la semaine de travail :
Voici un
exemple :
Terrassement :
fouille pour puits y compris blindage 1056 heures allouées à dépenser en 15
jours ouvrables soit environ 70 heures /jour. Il nous faudra 8 ouvriers
travaillant 8.5 heures à 9 heures par jour soit 4 équipes de 2 hommes attaquant
simultanément 4 puits et l’on peut décider la quantité de travail.
Les techniciens
chargés de la répartition des effectifs doivent avoir à l’esprit tout ce qui va
à l’encontre du respect d’un planning main d’œuvre, les aléas propres à la
profession :
- La difficulté de trouver des ouvriers compétents, qualifiés
- La variation des horaires avec les saisons
- Les intempéries, l’absentéisme, la main d’œuvre saisonnière
- Les défaillances du matériel
Il appartient
au chef de chantier compétent de tenir ce planning et de l’améliorer si
possible.
Enfin, retenons
que pour calculer un effectif, trois données sont nécessaires, à savoir :
- Le temps unitaire de la tâche concernée : T.U.
- La quantité à réaliser : Q mètres cubes par exemple
- La durée de ce travail prévue sur le planning
A partir de ces
données, le processus est le suivant :
a) Calculer le
crédit total d’heures alloué à cette tâche :
Soit H =
T.U. x Q
b) Déterminer
le crédit d’heures que l’on peut consommer, dépenser chaque jour, soit :
h= H/J
c) Déterminer
l’effectif et cela selon la durée prévue pour la journée de travail :
Soit E= h/8 ou
8,5 h ou 9 h
II-3-2
Documents concernant la gestion du chantier : budget prévisionnel et
contrôle budgétaire
La prévision mensuelle des dépenses
- Le digramme financier
- Formalité à accomplir avant d’ouvrir un chantier
- Déclaration du chantier
[Obtenir du
maître de l’ouvrage une copie du permis de construire- le l’alignement à
respecter si l’on se trouve en bordure d’une voie publique]
* Autres démarches à effectuer auprès de l’inspection
du travail
II- 4 Déclaration de l’ouverture du chantier
Du coté administratif
Tout
lieu de travail occupant au moins 10 salariés pendant une semaine doit être
légalement déclaré. Il existe trois formules de déclaration
- A l’inspection de willaya du travail
- A la CNASSAT
- A la DLEP
Du
côté technique
Les
permissions de voirie : ces permissions de voirie concernent
- Toute saillie placée sur la façade d’un immeuble comme par exemple un échafaudage en bascule
- Tous dépôts et stationnements comme par exemple : un échafaudage de pied, le dépôt de matériaux, matériels, gravois, multi benne, installations des palissades, etc…
- Toute occupation de voirie comportant une emprise sur le sol et nécessitant des travaux particuliers comme par exemple le creusement des tranchées, de puits, pour installer des canalisations, la mobilisation partielle, ou totale du trottoir bordant le chantier.
II-5- Obligation à remplir par l’entreprise
Avoir
l’autorisation :
*Aux consignes
de signalisation au public de nuit comme de jour exemples : *
« sorties de camions »- « attention travaux »- indications
relatives au code de la route
Au demande
d’installation et de la mise en service de la grue
La grue étant
installée, l’entreprise fait procéder, par un organisme agrée par l’état, de
son choix aux essais statiques et dynamiques. Si le résultat de ces épreuves
est satisfaisant, l’entreprise peut faire fonctionner la grue dans les 24
heures.
Transports exceptionnels :
Si la mise en route des travaux nécessite
l’acheminement vers le chantier d’engins lourds, une demande doit être adresser
à la DLEP
II-6- Démarches
relatives aux divers branchements
Il faut
contacter suffisamment à l’avance les divers services et entreprises (eau,
électricité, postes et télécommunications, les ponts et chaussées ou
l’architecte Voyer pour les égouts
CHAPITRE III : L’AMÉNAGEMENT GÉNÉRAL DU
CHANTIER : ON S’INSTALLE
III – 1 Quelle
sont les données du problème d’aménagement général ?
Quels documents faut – il
consulter ?
De quelles considérations faut-il
tenir compte
Le plan
d’installation n’est qu’une pièce parmi d’autres du dossier de préparation de
chantier, mais son élaboration dépend étroitement des décisions prises dans les
autres secteurs de l’organisation de l’exécution. Ainsi l’importance des
aménagements découle :
III - 1-1 Plan
de masse
Le plan
de masse indique l’importance des bâtiments à construire et les dépenses
disponibles. Ainsi l’on peut être amené à pré fabriquer à l’extérieur, en usine,
les armatures et le béton, solution qui s’avère d’ailleurs fort rentable dans
la plupart des cas.
III – 1-2
Conditions de lieu, site
En
effet, la topographie du terrain peut obliger à adopter des solutions
particulières, surtout dans le cas des chantiers de travaux de génie civil. De
même les viabilités existantes ou non, conditionneront les installations. Les
propriétés jouxtantes peuvent imposer les suggestions particulières.
III-1-3 Cahier
des charges particulier avec ses impératifs divers
III-1-4
Méthodes d’exécution prévues auxquelles est lié le choix du matériel à utiliser par
exemples :
- L’emploi des grandes banches de grandes dimensions, de tables de coffrage entraînera l’installation d’une puissante grue ou même plusieurs grues, selon la cadence nécessaire,
- La décision de préfabrication partielle sur le chantier obligera la création d’une aire appropriée, dotée d’un matériel adéquat,
- Le fait d’incorporer les tubes de chauffage dans les dalles pleines nécessite bien souvent la réservation à pied d’œuvre, dans l’aire de balayage de la grue, d’un emplacement bétonné relativement important, pour confectionner ces serpentins, souvent même en association avec l’armature de la dalle,
- Édification des murs porteurs en pierre de taille implique la prévision sur tout le pourtour du bâtiment concerné, de surfaces libres pour stocker la pierre,
- Des cadences d’exécution d’où découle la fréquence de livraison, soit l’importance à donner aux aires de stockage et aux moyens d’approvisionnement à pied d’ouvré pour éviter l’encombrement du chantier.
- Du matériel dont dispose l’entreprise et ses possibilités ou désirs d’investissement, liés étroitement à l’importance des travaux et à leur durée.
III - 2
Processus de réflexion et de décision
Il faut réfléchir
face à un plan de masse sur lequel apparaissent les espaces disponibles, les
conditions de site et les ouvrages de V.R.D. qui seront réalisées avant
l’ouverture du chantier éventuellement
Nous
aurons ainsi une image instantanée, outre de la topographie des lieux, les
diverses possibilités de mettre en œuvre l’avancement des travaux en
particulier au moment des fouilles en pleine masse, où l’installation de
chantier pose souvent des problèmes difficiles à résoudre.
III-3 Processus
d’élaboration
III-3-1 Par
quoi faut – il commencer ?
Sur nos
chantiers tels qu’ils sont conçus et menés actuellement, l’engin de levage est
le porte clé de la productivité. Selon leur
nombre, leurs caractéristiques respectives et leur positionnement , les
grues vont délimiter les espaces appelés aire de balayage, et toutes les
décisions suivantes devront à notre avis, être prises en fonction de cette zone
circonscrite : il est évident que pour éviter les manutentions manuelles
répétées, les stockages de matériaux et
produits ouvrés devront se faire à l’intérieur de l’espace balayé alors qu’au
contraire, les abris des ouvriers, les espaces de ferraillage se trouveront en dehors de l’aire de
balayage.
Le poste
de fabrication du béton est la deuxième œuvre vive de la plupart des chantiers
actuels, celle qui réalise de l’ouvrage productif payant : un jour de
collage de planchers ou de voiles, est un jour bénéfique si le chantier a été
bien agencé, et de l’installation rationnelle de ce poste dépendra en grande
partie la réussite de l’ensemble de chantier. Disons par le moment que deux
principes contradictoires s’affrontent. D’une part, le poste de fabrication de
béton est celui qui exige un approvisionnement continuel, parfois
journalier : il serait préférable que le parc à granulats et le silo de
ciment soient le plus près possible des voies d’accès extérieures au chantier
afin d’éviter des manœuvres intempestives de camions à l’intérieur, solution
qui économise en outre l’espace disponible.
D’autre
part, le béton malaxé doit pouvoir être acheminé le plus rapidement possibles
vers les coffrages, et si sa reprise directe à la grue a été prévue, la
bétonnière devrait se trouver au moins sur la périphérie de l’aire de balayage,
ce qui implique actuellement le choix d’une
grue pouvant lever à bout de la flèche, la gâchée de béton correspondant à la
capacité du malaxage de la bétonnière.
III-3-2 Le
poste de fabrication des armatures
Longtemps
il a été le parent pauvre du bâtiment, alors qu’il peut devenir le poste ayant
le plus de productivité, même dans une entreprise moyenne.
Trop, souvent encore au moment de dessiner le plan
général d’aménagement, on ne pense à ce poste qu’après tout le reste, sans
doute parce qu’il s’accommode à toutes les situations. Dans quelles conditions
travaillent lamentables travaillent souvent les ferrailleurs sur les chantiers.
Aujourd’hui surtout sur les chantiers disposant peu de place ce poste a
tendance à disparaître : de nombreuses usines de préfabrication naissent,
se développent et nous pensons que même l’entreprise moyenne qui veut survivre,
devrait avoir son atelier de préfabrication alimentant ses divers chantiers.
III-3-3 Les
locaux sociaux et de service et voies de circulation
Le choix
de l’implantation des bureaux et des baraquements pour le personnel se fera,
compte de la place disponible, hors de l’aire de balayage de la grue et
simultanément avec l’implantation des vois de circulation pour les véhicules et
les piétons.
Il
serait souhaitable que les locaux avoisines les vois d’accès mais là encore les
conditions de site et de déroulement des travaux imposeront souvent des
solutions provisoires plus ou moins valables, les solutions définitives n’étant
réalisées qu’une fois le bâtiment sorti de la terre.
Les
surfaces à prévoir varie avec le les effectifs, mais on peut réduire en
édifiant des locaux superposés ou en utilisant des baraques fonctionnelles.
Les vois
de circulation seront les plus directes et les plus courtes possibles en
fonction des emplacements choisis pour les postes à desservir. Véhicules et
piétons auront leurs chemins respectifs, ne se recoupant pas dans la mesure du
possible
III-4 Les aires
de stockage
Nécessairement
elles se trouvent dans l’aire de balayage de la grue pour tous les matériaux et
produits ouvrés à manutentionner. Leur nombre doit être limité : une même
aire peut servir à déposer successivement plusieurs produits mis en œuvre à des
époques différentes et cela doit être prévu pour le planning
d’approvisionnement. La fréquence et ‘importance des livraisons conditionneront
les surfaces les surfaces à réserver, mais chaque aire sera bien délimitée,
sinon c’est la pagaille et chaque jour le désordre ira en s’accroissant.
Surtout prévoyez les aires pour les corps d’état secondaires.
III-5 Modes de
visualisation du plan d’aménagement général
Nous donnons un
exemple dans le tableau III-1. Il faut adopter des symboles conventionnels ou
bien la numérotation pour désigner les diverses installations.
Numérotation
|
Désignation
|
01
|
Grue
|
02
|
Bétonnière
|
03
|
Stock ciment en sacs
|
04
|
Compresseur
|
05
|
Réservoir d’eau
|
06
|
Bétonnière pour maçonnerie
|
07
|
Poste de ferraillage
|
08
|
Poste de coffrage
|
09
|
Parc tubes
|
10
|
Parc matériel
|
Tableau III-1 : Exemple de légende pour plan
d’aménagement général
En
conclusion : quels sont les principes généraux d’organisation à retenir et
à appliquer si possible.
Disons
tout de suite que les principes énoncés ci-dessous ne sont pas toujours
applicables, mais on doit s’en inspirer en les conciliant au mieux avec les
exigences propres au chantier considérée. C’est ce que nous essayons de faire
apparaître en étudiant divers exemples pratiques.
- Installer l’engin de levage, la grue en l’occurrence, le plus possible du bâtiment à desservir, et de préférence à poste fixe si elle peut couvrir tout l’ouvrage à édifier. Le choix des caractéristiques de cet engin devront figurés sur le plan
- La longueur de la flèche, c'est-à-dire son rayon d’action, l’aire de balayage, espace conditionnant tous les autres aménagements
- La charge à bout de flèche et la charge maximale en relation directe avec la capacité de la bétonnière et le poids maximum du matériel spécial ou des éléments lourds préfabriqués qu’il faudra mettre en œuvre
- La hauteur sous crochet, en relation avec le bâtiment à construire et avec l’environnement survolé par la flèche
- Réduire au minimum la pénétration des camions à l’intérieur du chantier, surtout pour les chargements lourds et les livraisons fréquentes car cela mobilise beaucoup d’espace et entraîne des dépenses d’aménagements de voies, si l’on veut que la circulation se fasse sans incident.
- L’application stricte implique notamment l’implantation du parc granulats, et celui des aciers les plus possible des voies d’accès.
- De toute manière on ne doit pas multiplier à loisir les circuits de circulation des véhicules à l’intérieur du chantier, et il faut les différencier des chemins réservés aux ouvriers
- Proportionner les aménagements à l’importance des travaux, à leur durée et au personnel qui travaille
- Savoir utiliser l’espace disponible : grouper au lieu de disperser
- Penser prévention en évitant le risque d’encombrement rapide du chantier : l’ordre est un facteur de sécurité et de productivité.
A cet effet le plan d’aménagement devra prévoir :
* des vois de
circulation balisées
** des emplacements réservés aux corps d’état annexes
III-6 Documents
concernant la mobilisation du chantier
Une fois le
plan d’aménagement dessiné, il faut établir divers documents pratiques,
destinés soit à faciliter la mise en place rapide des installations, soit à
permettre un contrôle immédiat des dépenses occasionnées par cette phase non
productive de l’exécution du contrat :
III-6-1 Le
planning d’occupation progressive du terrain
Ce document
devra définir à l’intérieur du temps imparti, l’enclenchement des diverses
opérations et leurs durées respectives, c'est-à-dire, présenter dans le temps
le déroulement de l’installation en faisant apparaître les priorités. Les
points critiques, les étapes de commandements : le service travaux devra
auparavant obtenir l’accord du service matériel qui aura à intervenir
CHAPITRE IV : DÉTERMINATION DES EFFECTIFS, LEUR
RÉPARTITION AU CHANTIER ET FORMALITÉS A ACCOMPLIR AVANT D’OUVRIR UN CHANTIER
IV – 1 Temps alloué à chaque
catégorie de travaux
Il faut à cet effet, calculer
séparément les temps accumulés alloués à l’exécution de chaque catégorie,
tranche ou série d’opérations pouvant constituer réellement un poste ou un sous
poste de travail durable et répétitif surtout dont la stabilité dans le travail
pourra être assurée.
Par exemple :
- L’équipe des démarreurs de chantiers réalisant les installations
- L’équipe des coffreurs subdivisée, en planchers, voiles, poteaux
- L’équipe des ferrailleurs réalisant la confection et la pose des armatures
- L’équipe des maçons
- L’’équipe de pose éléments préfabriqués (Volées d’escaliers, gaine techniques….)
Exemple de calcul des temps alloués :
Coffrage des poteaux du 1er au 9ème
étage : Temps global alloué : 2592 heures en 72 jours ouvrables, soit
36 heures/J ce qui correspondra à 2 équipes comprenant chacune un compagnon et
un aide, c'est-à-dire 4 hommes travaillant 9 heures /jour ;
En résumé, retenons que pour
calculer un effectif, 3 données sont nécessaires à savoir,
- Le temps unitaire de la tâche concernée : TU
- La quantité à réaliser : Q m2
- La durée du travail prévue sur le planning soit J jours
-
a) Calculer
le crédit total d’heures alloué à cette tâche : H = TU x Q
-
b)
Déterminer le crédit d’heures que l’on peut consommer, dépenser chaque jour,
soit :
h = H/j
- c)
Déterminer l’effectif et cela selon la durée pour la journée de travail
E=h/8
IV – 2
Détermination des effectifs
L’équipe
de techniciens chargée de cette tâche délicate de la détermination des
effectifs doit avoir présent à l’esprit tout ce qui va à l’encontre du respect
du planning main d’œuvre, les aléas propres à la profession :
- La difficulté de trouver des ouvriers compétents et qualifiés
- La variation des horaires avec les saisons
- Les défaillances du matériel
- Le mouvement de la main d’œuvre
IV – 3
Formalités à accomplir avant d’ouvrir un chantier
L’entrepreneur
doit remplir de nombreuses obligations, se conformer à divers règlements lors
de l’ouverture d’un chantier. Il devra à cet effet effectuer démarches auprès
des administrations et particuliers concernés. A savoir
- Obtenir du maître de l’ouvrage une copie du permis de construire
- Des réserves formulées éventuellement
- Des servitudes diverses à respecter
- Des notifications particulières
IV – 4 Plan
d’installation du chantier
* Que doit
comporter un tel plan
Il s’agit tout simplement du plan de masse agrandi à
l’échelle convenable (1/50) , sur lequel figureront outre l' encombrement
des bâtiments à construire et les limites du terrain concerné.
** Par quoi
faut-il commencer
a) Sur nos
chantiers, tels qu’ils sont conçus et menés actuellement, l’engin de levage est
le porte clé de la productivité.
b) Le poste de fabrication du béton.
C’est le
deuxième œuvre vive de la plupart des chantiers actuels, celle qui réalise de
l’ouvrage productif, payant : un jour de coulage de planchers ou de
voiles, est un jour bénéfique si le chantier est bien agencé.
c) Le poste de fabrication des armatures.
Longtemps il
a été le parent pauvre du bâtiment, alors qu’il peut devenir le poste ayant le
plus de productivité, même dans une entreprise moyenne, si on songe à
l’organiser rationnellement.
d) Les locaux
sociaux et de service et voies de circulation,
Le choix de l’implantation des bureaux et baraquements pour le personnel se
fera, compte tenu de la place disponible, hors de l’aire de balayage de la grue
et simultanément avec l’implantation des voies de circulation pour les
véhicules et les piétons. Il serait souhaitable que les locaux avoisinent les
voies d’accès ;
Les surfaces à prévoir au sol
varient avec les effectifs, mais on peut réduire en édifiant des locaux
superposés ou en utilisant des baraques fonctionnelles préfabriquées pouvant
même éventuellement être déplacées au cours de l’exécution du chantier par
simple levage à la grue.
Les voies de circulation seront les plus directs et
les plus courtes possibles en fonction des emplacements choisis pour les postes
à desservir. Sur les chantiers qui s’y prêtent un circuit à sens unique pour
les camions peut s’avéver intéressant mais cela mobilise beaucoup d’espace.
Véhicules et piétons auront leurs chemins respectifs
ne se recoupant pas dans la mesure du possible.
e) Les aires
de stockages
Nécessairement elles se trouvent dans l’aire de
balayage de la grue pour tous les matériaux et produits mis en œuvre. Leur
nombre doit être limité.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire